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Réanimation 14 (2005) 559–560
http://france.elsevier.com/direct/REAURG/
Lettres à la rédaction
La réanimation en Espagne
En Espagne existent deux spécialités en soins intensifs, de
fait et de droit, chargées de la prise en charge du patient critique. La spécialité primaire médecine intensive et la spécialité anesthésie–réanimation. L’anesthésie–réanimation inclue
3 à 12 mois de formation en soins intensifs qui permettent à
l’anesthésiste–réanimateur, en accord avec la loi en vigueur,
d’exercer librement aux soins intensifs [1].
L’article publié récemment sous le titre « La réanimation
en Espagne » [2] contient des informations calomnieuses à
propos de la profession de l’anesthésiste–réanimateur et des
mensonges sur la situation de la médecine intensive en Espagne. Motifs pour lesquels l’article a été soumis à la commission éthique du conseil de l’ordre des médecins espagnols.
Depuis toujours, et bien avant la création de la spécialité primaire, l’anesthésiste–réanimateur travaille aux soins intensifs. Actuellement, l’anesthésiste–réanimateur prend en charge
au moins le tiers des patients hospitalisés aux soins intensifs ;
cette proportion s’élève quand il s’agit de patients chirurgicaux et au sein de certaines communautés autonomes (principalement Valence, Madrid, la Galice, le Pays basque...)
L’information selon laquelle l’anesthésiste–réanimateur
prend en charge 6 % des lits de soins intensifs est fausse.
Bien au contraire, la proportion de lits dont la responsabilité
est confiée à un anesthésiste–réanimateur ne fait que croître
car les dirigeants hospitaliers le préfèrent pour sa polyvalence (aux blocs opératoires, aux soins intensifs, aux urgences) et sa présence physique en garde.
Les auteurs de l’article affirment que la formation de l’anesthésiste–réanimateur ne peut être homologuée par le cadre
légal espagnol. Cela est faux, d’autant plus que c’est le même
cadre en vigueur qui régit la formation du médecin en anesthésie–réanimation. Ils disent que les connaissances de l’anesthésiste–réanimateur sont insuffisantes pour assurer une prise
en charge correcte du patient critique. Nous qualifions cette
affirmation de gratuite. Elle est sans fondement et remet en
cause le travail de nombreux anesthésistes–réanimateurs espagnols qui actuellement font fonctionner avec compétence les
unités de soins intensifs.
Les intensivistes primaires n’acceptent pas le refus européen du modèle espagnol en soins intensifs. Ils refusent le
concept internationalement reconnu de la multidisciplinarité
en soins intensifs. Ils croient disposer de l’exclusivité en soins
intensifs. L’expérience espagnole des intensivistes primaires
est négative. Elle génère un manque d’emploi et un désagré-
ment ou frustration dans l’exercice de la profession [3].
L’union européenne défend le modèle multidisciplinaire pour
l’harmonisation de l’enseignement et de la pratique de la
médecine de soins intensifs au sein de la communauté [4].
Dès lors, il s’avère nécessaire de changer le système espagnol actuel pour un modèle où l’accès à la spécialité soins
intensifs se ferait à partir d’une spécialité préalable.
Sr. Director:
En España existen dos especialidades encargadas de la
atención del paciente crítico, tanto de hecho como de derecho.
Una especialidad primaria denominada “Medicina Intensiva” y la especialidad de Anestesiología y Reanimación, que
incluye un periodo de 3 a 12 meses de formación en Medicina de Cuidados Intensivos (MCI), lo que permite a los anestesiólogos la práctica independiente de los cuidados críticos
[1].
El artículo “La réanimation en Espagne” [2] contiene información calumniosa acerca del trabajo de los anestesiólogos y
falsedades acerca de la situación española por lo que ha sido
remitido a la comisión ética de la Organización Médica Colegial de España. Los especialistas en Anestesiología y Reanimación trabajan en reanimación en España mucho antes de
la creación de la especialidad primaria. En la actualidad los
anestesiólogos están a cargo de al menos un tercio del global
de pacientes críticos, siendo mucho mayor la proporción en
pacientes quirúrgicos y según las comunidades autónomas
(principalmente en Valencia, Galicia, Madrid, País Vasco...).
La información de un 6 % de camas de enfermos críticos
bajo la responsabilidad de especialistas en Anestesia y Reanimación contenida en el artículo es falsa. El número de camas
de enfermos críticos bajo la responsabilidad de Anestesia está
además creciendo porque los gestores son conscientes de las
ventajas de disponer de especialistas en Anestesia, con la versatilidad de su trabajo en UCI y en quirófano y la cobertura
de las guardias.
Los autores afirman que los médicos en formación en Anestesiología y Reanimación no pueden considerarse homologables a la normativa española, lo que es una contradicción,
cuando precisamente se forman según la regulación de la normativa española.
La afirmación que sus conocimientos no son adecuados
para proporcionar una asistencia óptima a los pacientes críticos nos parece muy grave: es una calumnia, gratuita porque
no la pueden probar y que cuestiona la labor de cientos de
profesionales españoles a cargo de pacientes críticos.
Los intensivistas primarios españoles no aceptan el rechazo
europeo del modelo español. El problema con la existencia
de intensivistas primarios es que atacan el concepto de mul-
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Lettres à la rédaction / Réanimation 14 (2005) 559–560
tidisciplinariedad, porque pretenden tener la exclusividad en
el cuidado del paciente crítico. La experiencia en España con
los intensivistas primarios es negativa con problemas de
desempleo y de desencanto de su trabajo [3]. La Unión Europea ha apostado por un acceso multidisciplinar para la armonización de la enseñanza y de la práctica de la MCI en Europa
[4]. El sistema actual español de formación en MCI debe ser
modificado para permitir el acceso únicamente desde una
especialidad previa.
Références
[1]
Barrett H, Bion JF. An international survey of training in adult intensive care medicine. Intensive Care Med 2005;31:553–61.
[2]
Cabré L, Blanch L, Mancebo J. La réanimation en Espagne. Réanimation 2005;14:24–35.
[3]
Monedero P. Intensive care medicine in Spain and primary intensivists. Eur J Anaesthesiol 2004;21:245.
[4]
De Lange S, Van Aken H, Burchardi H. European Society of Intensive
Care Medicine statement: intensive care medicine in Europe–structure, organisation and training guidelines of the Multidisciplinary
Joint Committee of Intensive Care Medicine (MJCICM) of the European Union of Medical Specialists (UEMS). Intensive Care Med
2002;28:1505–11.
P. Monedero et
les membres de la commission permanente de la section de
soins intensifs de la société espagnole d’anesthésiologie et
réanimation
Department of anesthesia and critical care, Clinica
Universitaria, Pio XII, 36.31008, Pamplona, Spain
Adresse e-mail : [email protected] (P. Monedero).
La réanimation en Espagne : réponse
Nous sommes déçus par le manque d’objectivité et la
confusion générée par les opinions exprimées par Mr. Monedero. La réalité en Espagne, aujourd’hui, est celle des règles
législatives. La législation espagnole indique que la formation spécialisée en medicina intensiva est de cinq ans : deux
ans de rotation multidisciplinaire et trois ans de rotation spécifique en medicina intensiva au sein des services de medicina intensiva dûment accrédités par la commission nationale des spécialités médicales, organe dépendant du ministère
de Educación Cultura y Deporte et du ministère de Sanidad
y Consumo. Le diplôme officiel est le título de médico especialista en medicina intensiva.
Les fruits générés par ce système sont probablement très
satisfaisants. Nous ne voulons pas lasser les lecteurs en revenant sur nos règlements administratifs dont nous avons récemment clarifié tous les aspects dans une lettre à Intensive Care
Medicine [1].
Références
[1]
Cabré L, Taboada F. Training in adult Intensive Care medicine in
Spain. Intensive Care Med 2005;31 (sous presse).
L. Cabré
L. Blanch
J. Mancebo *
Servei Medicina Intensiva, hospital Sant Pau,
167, Av. Sam Claret, 08025, Barcelona, Spain
Adresse e-mail : [email protected] (J. Mancebo).
* Auteur correspondant.
1624-0693/$ - see front matter © 2005 Société de réanimation de langue
française. Publié par Elsevier SAS. Tous droits réservés.
doi:10.1016/j.reaurg.2005.09.017
1624-0693/$ - see front matter © 2005 Société de réanimation de langue
française. Publié par Elsevier SAS. Tous droits réservés.
doi:10.1016/j.reaurg.2005.09.018